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23 Jul

La liberté n'est pas forcément l'absence d'une tyrannie.

Publié par Legrand

La liberté n'est pas forcément l'absence d'une tyrannie.

Oui, mais la réponse apportée n'est pas suffisante. Voir mon commentaire :

« Est-il vrai que la liberté est un concept trop idéalisé ? » La liberté ne se réduit pas à un concept, si c’était le cas, elle serait définie par une série de vocables pour l’éternité et n’aurait plus rien à voir avec la liberté vraie, qui ne se laisse pas enfermer dans des concepts.
« Peut-être, mais c’est l’un des rares concepts digne de l’être ». La question de la liberté n’est pas un problème d’idéalisation, mais de réalité, c’est un principe de réalité qui agit par son efficience. En disant cela, je ne lui assigne aucune limite qui ne ferait que la réduire.
« Il en est si digne qu’il vaut la peine de mourir pour lui. » On ne meurt pas pour un concept, mais pour ce qu’il recouvre.
« La tyrannie est une constante, donc, du point de vue des nihilistes, la liberté ne peut exister. Je crois que cette mauvaise façon de penser provient d’une idée fausse de ce qu’est la liberté et d’où elle vient. »
A lire ces mots, je pensais que nous allions déboucher sur l’origine ontologique de la liberté. Il n’en est rien, dans cet article, elle n’est rapportée qu’à la tyrannie et la liberté ne consisterait qu’à faire sauter les barreaux d’une prison sociétale. Mais la liberté profonde est un principe ontologique : on naît libre. Sans doute, la société tend à nous le dissimuler à nos yeux et à nous enfermer dans des idées fausses et aliénantes, mais la source de la liberté, c’est d’abord d’en prendre conscience dans son for intérieur. Je suis libre car je suis né libre. Vouloir se libérer de servitudes réelles ou supposées sera toujours vain si je n’ai pas pris conscience que du simple fait que j’existe, que je vis, je suis libre. Soyons libres et la liberté sera. Vous pourrez toujours vous libérer d’un tyran, mais si vous restez contraints par vos propres limites invaincues, vous n’aurez pas avancé pour autant et vous serez disponible pour une autre tyrannie.
C’est le même problème pour l’islam. Le vrai djihad consiste à vaincre le mal qui existe en soi, c’est un combat avec soi-même. Si vous dites que le djihad, c’est le génocide des « mécréants », (à comparer au tyran), vous obtiendrez une population de génocideurs, mais le mal véritable ne sera pas vaincu : il régnera sur tout ce qui subsistera. Une liberté aura été exercée, certes, mais je préfère mourir que vivre avec.
 

 

 

 

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