Vanguard abandonne l’Alliance pour l’investissement ESG : « Pas dans le jeu de la politique »

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par Tyler Durden

Les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) ont fait l’objet de débats animés ces dernières années.

La marche apparemment incontestée vers l’utopie des entreprises s’est heurtée à la résistance de ceux qui s’opposent à l’idée que des oligarques gouvernementaux puissent dicter les affaires des entreprises privées. Les effets à long terme du mouvement ESG sont largement ignorés par le courant dominant.

Comme Tom Czitron l’a précédemment commenté, le mouvement ESG est largement justifié par le fait que les entreprises et les institutions financières devraient être socialement responsables. Elles devraient travailler de manière obsessionnelle pour faire face aux menaces perçues du changement climatique, du racisme, du sexisme et d’une multitude de sujets. Notre élite politique et économique bienveillante définit ce qui est vertueux et ce qui ne l’est pas pour un public reconnaissant.

Mais, depuis peu, certains opposants osent s’opposer aux promoteurs du socialisme furtif. Tim Buckley, directeur général de Vanguard, est peut-être le plus grand nom à s’opposer à l’orthodoxie ESG.

« Nos recherches indiquent que l’investissement ESG ne présente aucun avantage par rapport à l’investissement généraliste », a déclaré Buckley dans une récente interview accordée au Financial Times.

Joignant le geste à la parole, ses commentaires sont intervenus après qu’il ait retiré son entreprise de l’initiative Net Zero Asset Managers de 59 000 milliards de dollars, une organisation qui fait partie de la Glasgow Financial Alliance for Net Zero de 150 000 milliards de dollars, affiliée aux Nations unies.

« Nous ne pensons pas que nous devrions dicter la stratégie des entreprises », a-t-il déclaré, dans ses premiers commentaires publics sur cette décision.

« Ce serait faire preuve d’orgueil que de présumer que nous connaissons la bonne stratégie pour les milliers d’entreprises auprès desquelles Vanguard investit. Nous voulons simplement nous assurer que les risques sont divulgués de manière appropriée et que chaque entreprise respecte les règles du jeu ».

Comme le rapporte le Wall Street Journal, Buckley prétend effectivement que les gestionnaires ESG jouent les imbéciles et emportent l’argent de leurs clients avec eux.

« Moins d’un gestionnaire d’actions actif sur 7 surclasse le marché au sens large sur une période de cinq ans. Au cours des cinq dernières années, pas un seul ne s’est appuyé exclusivement sur une méthodologie d’investissement zéro net.

Il serait irresponsable de parier l’argent de ses clients sur le fait que les politiciens et les régulateurs feront toujours ce qu’il faut.

Il y a de moins en moins de chances que le monde soit à zéro émission net d’ici 2050. Personne ne devrait promettre de baser toute sa stratégie d’investissement sur de telles probabilités. »

Le patron de Vanguard a également averti les investisseurs de ne pas s’attendre à des rendements supérieurs en investissant dans des fonds ESG et des actifs alternatifs – deux des secteurs de l’industrie de la gestion d’actifs qui connaissent la croissance la plus rapide – plutôt que dans les fonds indiciels défendus par sa société.

« Nous ne pouvons pas affirmer que l’investissement [environnemental, social et de gouvernance] est meilleur en termes de performance que l’investissement indiciel général », a déclaré Buckley.

« Nos recherches indiquent que l’investissement ESG ne présente aucun avantage par rapport à l’investissement basé sur des indices larges ».

La décision de se retirer de la coalition a suscité la fureur des militants écologistes, Al Gore qualifiant la décision de Buckley d’« irresponsable et à courte vue ».

Buckley a toutefois déclaré, comme le rapporte le FT, que Vanguard n’était « pas dans le jeu de la politique ».

« Les politiciens et les régulateurs ont un rôle central à jouer dans l’établissement des règles de base pour parvenir à une transition juste vers une économie plus faible en carbone », a-t-il déclaré, lorsqu’il a été interrogé sur la politisation croissante de l’investissement ESG.

Comme l’écrit Terrence Keeley dans une tribune publiée par le WSJ, libérer le secteur de la gestion d’actifs d’une orthodoxie dominante qui promet la richesse et la sainteté de l’environnement, mais qui ne tient pas ses promesses, demande une force d’âme monumentale.

source : ZeroHedge

traduction Réseau International