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Poésie

Publié par Legrand

Le bosquet d'acacias au coucher du soleil en décembre

Le bosquet d'acacias au coucher du soleil en décembre

Poésie

 

               Il faut bien saisir le poème / quand il surgit / où que ce soit. C’est l’instant numineux, décrit par Carl Gustav Jung, l’instant privilégié qui survient, qu’il faut apprendre à reconnaître.

              Le poème, jamais, ne sera un refuge. Chez Charles André Legrand, la poésie est liée à la quête spirituelle qui n’est pas un repos, mais un chemin de vie.

              Cette quête s’origine dans divers instants numineux qui interpellent l’être dans son entier et soulèvent une spiritualité naissante d’autant plus affirmée que le projet est aussi de la dire, de la sortir du silence lié à la solitude propice à la singularité de ces instants. Mais les concepts ne rendent pas tout le compte de la réalité et la spiritualité se nourrit aux choses les plus simples, que le poète propose au regard en quelques mots, quelques images, parfois accentués.

               Ainsi le vol de l’oiseau demeure un magnifique mystère de la nature et prend place dans l’espace symbolique de la quête. Les spectacles naturels prêtent à embarquer, ne serait-ce que pour une croisière immobile à l’instar du goéland, qui fait du sur-place dans le vent marin.

 

              La poésie est aussi un jeu, comme la « lîlâ » de l’hindouisme qui est le jeu auquel s’adonne l’Etre suprême. De ce point de vue, l’être spiritualisé participe à la lîlâ. Et c’est peut-être aussi une certaine façon pour le poète de ne pas se prendre tout à fait au sérieux que d’adresser un Oyez ! qui s’introduit comme un Olé ! accompagnant  cette farandole.

 

               Sous la forme classique, on peut voir un jeu en salut aux anciens. Et si l’on perçoit des accents mallarméens, c’est peut être le lieu d’un autre jeu avec la philosophie pure dialectisante et dualiste (la vie / la mort ; l’être / le non-être, etc.) que le poète entend dépasser.

              Philosophie et poésie se rencontrent-elles ? Elles peuvent s’opposer si, par exemple, le penseur contemporain engagé et rationaliste qui a délaissé le questionnement classique de l’être (et les philosophies de la Présence) au bénéfice des problématiques de l’existence sociétale, ne perçoit chez le poète qu’une certaine complicité avec le monde, étrangère à ces problématiques.

              Se complètent-elles ? Elles ne sont pas tout à fait opposées et encore moins ennemies lorsqu’elles prennent appui sur ce fond commun précieux que sont ces instants privilégiés, éphémères et rares qui surgissent et qui échappent tant à l’analyse qu’à la communication. Car ils ne sont pas des faits de société, mais des événements personnels difficilement exprimables et saisissables. La poésie n’est-elle pas le langage privilégié pour en rendre compte ?

              Est-ce là cette alchimique sœur / De philosophie aboutie à ce hameau ? Et si, en fait d’aboutissement, il s’agissait bien plutôt d’un commencement ?

 

              Sur les sentiers de solitude / il y a toujours un arbre à qui parler / et la sensation d’une Présence devient ce plus que possible d’une autre vie après la mort, dont la prescience est de nature à transformer l’être humain par la suture à l’Etre qu’elle effectue en abolissant le non-être - le néant - et surtout, le hasard. Car si cette survivance est une réalité, alors, il existe peut-être un prolongement à notre univers que l’on peut pressentir au détour d’un jeu de pistes - tout juste une trace - qui laisse entrevoir la Voie, antinomique avec le hasard.

 

               Voiles nomme le partir, l’embarquement pour oser la découverte d’une autre réalité cachée derrière le Visible, libre de tout dogme.

               La poésie nous rappelle que cette autre réalité n’est pas inaccessible, bien au contraire, elle est toujours là, présente, simplement, il ne faut pas Chercher au loin ce qui sans cesse est au plus proche.

 

Voiles et autres poèmes

           

La poésie est un art majeur méconnu, voire oublié. Je ne peux pas imaginer que cette transformation du monde se fasse sans que le poète ait son mot à dire, ou que sa parole soit omise. Pour permettre les transformations sociales, autant que l'asservissement aux idées dominantes, le politique travaille sur le langage et ainsi réussit à manipuler les foules. De ce point de vue, ce recueil est complémentaire de l'Atomium car il met en exergue ce que la société tend à rejeter : les expériences individuelles ineffables qui redonnent un sens à ce qui n'en comporte plus.

            La poésie est un travail du langage qui prend appui sur le réel ordinaire, mais aussi sur  des instants vécus de façon fugace et imprévue : il faut apprendre à les saisir, à les retenir pour en exprimer toute la subtilité, car les mots ne rendent pas compte de la totalité de la réalité, ils ne collent pas à la chose quant il s'agit d'émotions parfois incompréhensibles sur le moment.

            Je suis un homme libre de toute obédience politique ou religieuse et cette liberté me permet de dire ce que je pense et ce que je ressens. Ceci touche quelquefois à ce qu'on appelle le paranormal. Qu'est-ce qui est normal, qu'est-ce qui ne l'est pas? Quand je dis paranormal, je parle d'une sensibilité à la présence des proches décédés, par exemple. C'est une longue expérience qui permet de reconnaître, d'admettre que quelque chose s'est produit, qui n'est pas banal. Quand on a une formation scientifique et logique, il faut des années avant d'admettre la possibilité d'une vie après la mort. Peut-on en parler pour autant? Pas toujours.

            La poésie offre une possibilité d'évoquer ce genre de choses sans se laisser enfermer dans un langage prosélyte.

           Je ne crois plus au hasard, mais à ces instants numineux décrits par Carl Gustav Jung.

            La transformation de l'être humain n'est plus alors celle voulue par le politique qui n' a de cesse de réduire les libertés, c'est l'émergence de la spiritualité suturée à la réalité de l'Etre. Et la spiritualité est la véritable liberté, celle qui peut rendre le monde meilleur qu'il n'est.

            Cette liberté est ainsi exprimée par Ibn 'Arabi, Maître soufi andalou (1165-1240) :

            "J'arrivais chez Aaron − sur lui la paix! − et trouvai Jean qui m'avait devancé chez lui. Je ne t'ai pas vu sur ma route, lui dis-je. Y aurait-il une autre route? − Pour chaque individu, il est une route sur laquelle ne chemine que lui. − Où sont ces routes? − Elles adviennent par le fait de cheminer."

            Ibn 'Arabi, Le voyage spirituel, Edition ACADEMIA Sagesses musulmanes, 1995, page 100 (Le cinquième ciel : Aaron et Jean)

            Ceci montre que les mouvement islamistes fabriqués par les Etats-Unis et certains pays du moyen orient ne sont en rien représentatifs d'un islam authentique. Le soufisme est la branche mystique de l'islam, très proche de la mystique chrétienne. Il est représenté aujourd'hui par les Derviches tourneurs. Un autre figure en est celle d'Averroès (1126-1198).

 

            Les livres sont en vente sur commande dans toutes les librairies ou

 

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Poèmes posthumes de mon frère décédé à l'âge de 25 ans

Poèmes posthumes de mon frère décédé à l'âge de 25 ans

   Jacky est décédé d'une hémorragie cérébrale à l'âge de 25 ans, j'en avais 26. Il avait la prémonition de sa mort et ses poèmes sont particulièrement poignants.

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