Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

Lettre au journal l'union (Aisne, Marne, Ardennes)

Publié par Legrand

Lettre au journal l'union (Aisne, Marne, Ardennes)

le 6 octobre 2020

 

                      Monsieur le Directeur de Publication du quotidien l'union

           Une nouvelle fois, je me permets de vous écrire car j’estime que votre journal dépasse les bornes.

           Votre édition de ce matin expose à la Une un titre qui attire l’attention sur les « complotistes » , accompagné d’une photo comportant des éléments particuliers comme des expressions patibulaires de manifestants et des pancartes au goût douteux.

           L’article est rédigé comme si les gens affligés de cette maladie, qui sortirait de nulle part, comme le coronavirus, dénommé covid-19, le terrorisme ou « l’antisémitisme » (mot couvrant en réalité la dénonciation du sionisme, une politique raciste d’apartheid, soutenue par nos gouvernements successifs), comme si ces gens, dis-je, étaient de pauvres bougres à la fois débiles et malfaisants. Pour ce faire, il suffit de tout mélanger, y compris l’affaire Roswell, dont plus personne ne parle (pourquoi pas aussi le monstre du Loch Ness, Gilbert Bourdin - le messie cosmo-planétaire - et son mandarom, ou la secte du soleil?) et de donner la parole d’abord à un sociologue parisien, puis, se référer à ces 2 chercheurs en psychologie, américains.

           La sociologie, comme l’économie, n’est pas une science exacte, elle laisse souvent transparaître un penchant idéologique. De plus, elle traite toutes les questions sur un même plan sans distinction de nature et d’importance.

           Les 2 américains sont l’auteur d’un manuel (gratuit, s’il vous plaît) servant à détecter la « pensée complotiste » à partir de 7 (chiffre magique bien connu des numérologues) critères « sous l’acronyme CONSPIR ». On avait déjà le DECODEX du journal Le Monde, il commence à y avoir inflation de décodeurs.

           Comme s’il existait une « pensée complotiste » s’organisant autour de « croyances » et, sans doute de « gourous » dans le genre du professeur Didier Raoult, sommité mondiale aux 3 500 publications qui n’a d’autre souci que de guérir les malades qui s’en remettent à lui, ce qu’il fait particulièrement bien, d’ailleurs, contrairement à ceux qui le dénigrent et l’insultent et voudraient qu’il soit ignoré dans son propre pays, et même poursuivi en justice par ceux-là même qui perçoivent des subsides de la part des laboratoires pharmaceutiques décidés à fabriquer un vaccin aussi inutile qu’obligatoire, onéreux et peut-être dangereux, en toute impunité puisque les fabricants de vaccins échappent au contrôle propre à l’agence des médicaments et qu’ils ne peuvent pas être poursuivis pour leurs effets secondaires ou les morts occasionnées.

           Le comble réside dans le dernier paragraphe de l’interview de ce sociologue, en résumé : que l’esprit critique n’est pas de remettre tout en question : «  ce n’est pas un doute total et systématique. L’esprit critique, c’est pouvoir détecter en qui nous pouvons placer notre confiance pour ses idées et ses propositions sur le monde… »

           Et justement, cette affirmation est fausse : le doute cartésien est systématique, ce n’est pas de la sociologie, c’est de l’analyse philosophique, c’est une démarche analytique et logique, c’est tout le contraire d’un choix entre des opinions diverses et des propositions sociétales qui relève davantage de l’affect que de la réflexion. C’est justement dans cette mouvance idéologique et politique que se rencontrent les dénaturations et les pires mensonges, que ceux que vous qualifiez complaisamment de « complotistes » ne font que dénoncer, ce qui, bien sûr, est intolérable pour les falsificateurs concernés, qui détiennent le pouvoir de l’information ou plutôt, de la désinformation, en vue d’imposer par la ruse leurs vues, elles aussi idéologiques ou imposées par l’étranger.

           Car l’information est un pouvoir. Aujourd’hui, les médias sont subventionnés avec l’argent de nos impôts alors qu’ils sont entre les mains de milliardaires qui imposent leur ligne politique. Soi disant que c’est pour les soutenir en raison de la désaffectation des lecteurs. Si les journaux disaient la vérité, les lecteurs s’en rendraient compte et les achèteraient. Si la presse ne se vend plus, c’est bien la preuve qu’elle ne répond plus aux exigences des lecteurs qui veulent être informés, et non pas désinformés ou, de surcroît, traités comme des imbéciles.

           Comme je vous l’ai déjà écrit, quand j’étais à l’école primaire, dans les années 50, le journal portait en sous-titre : « Grand quotidien issu de la Résistance ». Aujourd’hui, il pourrait titrer : « journal d’opinion nourri de l’allégeance ». Le journal était quasiment notre seule lecture, nous n’avions pas de livres, seulement celui remis à la distribution des prix. J’aimais bien « les aventures de monsieur Subito », petite BD quotidienne, aujourd’hui, c’est le dessin de Chaunu. A part cela ? Pas grand-chose, sinon l’éditorial de S. L. (en général).

           Puis les pages étaient accrochées à un clou dans la cabane au fond de la cour… ou servaient à allumer le feu, ou d’emballages ou bien les enfants en faisaient des chapeaux pointus. En hiver, je le glissais entre mes 2 couvertures pour avoir plus chaud, la nuit. Non seulement il n’y a plus cette cabane au fond du jardin, de plus, je ne suis pas sûr que le rapport qualité/prix du papier serait avantageux.

           Aujourd’hui, on n’y trouve même plus les annonces concernant certains évènements, on les apprend 3 jours après qu’ils ont eu lieu ou bien ils sont simplement passés sous silence. Bref, on pourrait directement accrocher les pages dans la cabane au fond du jardin, sans perdre son temps à les lire. D’ailleurs, on trouve beaucoup de pages inutiles comme ces « copier-coller » d’images prises dans Internet en Asie ou ailleurs.

           Pour finir, ce que tout cela signifie, c’est l’atteinte à la liberté d’expression exercée au travers d’une dictature qui ne dit pas son nom puisque le terme de démocratie (notamment cette insistance sur les « démocraties occidentales ») est utilisé à outrance, excès et outrecuidance (vis-à-vis des Français autant que vis-à-vis de pays étrangers comme la Russie, le Venezuela, etc.). On leurre les Français en brandissant le slogan de la liberté d’expression de la presse à propos des dessins de Charlie Hebdo dont l’entêtement de la Direction, malgré les avertissements et les menaces, n’a conduit qu’à l’assassinat de ses plus célèbres collaborateurs. La liberté d’expression de ce journal satirique n’est pas de la même veine que celle qui préside à la destinée du peuple français et de la France. Les médias sont partie prenante dans la construction de ce leurre qui est très dommageable car en plus, il consiste à amalgamer des terroristes endoctrinés et sanguinaires avec une religion qui s’est longtemps tenue à l’écart de ces excès d’essence politique et totalitaire, ce qui ne fait qu’exacerber les différends.

           François Fillon, candidat malheureux évincé de la présidentielle de 2017 par un coup d’Etat institutionnel, à qui il était demandé son opinion sur le sujet du « complotisme », a répondu qu’ « il n’y a pas de complot : ce sont eux qui nous gouvernent ». Le pouvoir est déjà entre les mains de ceux qui n’ont cessé de comploter contre les peuples : le complot est abouti, ils nous gouvernent et font élire qui ils veulent. La démocratie est bafouée et ceux qui le dénoncent sont persécutés. Comme le chantait Guy Béart : « celui qui dit la vérité, il sera exécuté ». Sous le régime de Vichy, les résistants étaient qualifiés de terroristes, sous le régime de Macron, ils sont qualifiés de complotistes. Avec Macron, le nouveau régime de Vichy est porté à un paroxysme grâce au numérique et aux médias inféodés et, plus grave encore, il s’accompagne d’une crise économique si redoutable qu’elle me fait craindre un épisode peut-être pire que celui de 1929, 1930, avec en perspective, un état de guerre permanent sous la pression des USA, qui pourrait conduire à un nouveau conflit désastreux.

           Je n’insiste pas, dans le détail, sur les divers sujets évoqués au cours de l’article.

          Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes salutations distinguées.

Charles André Legrand

    

Archives

À propos

Présentation