Bref, pour l’instant, absolument rien n’indique une recrudescence inquiétante de l’épidémie.
Mais alors, comment expliquer qu’on ait autant de cas « positifs » et aussi peu d’hospitalisations et de morts ?
Argument n° 2 : beaucoup de cas « positifs » sont totalement factices
Une première explication, c’est que les cas « positifs » ne sont pas tous réels, loin de là.
Déjà, avec toute méthode normale de dépistage, on a 3 % de « faux positifs », c’est-à-dire des cas positifs qui n’en sont pas.
3 %, cela peut paraître faible, mais quand on fait 1 million de tests par semaine, cela fait tout de même 30 000 personnes diagnostiquées positives à tort.
Mais il y a beaucoup plus important.
En fait, un nombre incroyable de tests révèlent une infection passée, et non une infection en cours !
Oui, les tests « PCR » sont si puissants qu’ils peuvent détecter chez vous un virus mort depuis des semaines !
Donc vous pouvez avoir été infecté il y a 1 mois, vous en être sorti sans le moindre symptôme… et être diagnostiqué positif !
Cela dépend entièrement de la façon dont vous faites votre test.
Je n’entre pas dans les détails du fonctionnement des tests par PCR, mais retenez que plus vous faites des cycles d’amplification, plus vous avez des risques de trouver un cas positif à tort !
Avec 25 cycles, le minimum, vous êtes sûr à 100 % que la personne positive est bien en cours d’infection, et probablement contagieuse[1].
Mais avec plus de 40 cycles, comme cela se pratique un peu partout en France, vous avez d’énormes risques d’identifier un virus mort, donc une infection déjà ancienne.
Cela signifie que la grande majorité des personnes testées positives en France ne sont ni infectées, ni contagieuses !
La preuve : à l’IHU de Marseille, l’équipe du Pr Raoult réalise 35 cycles, ce qui est beaucoup plus raisonnable que 40 cycles.
Résultat : lorsque des cas testés positifs ailleurs se font re-tester à l’IHU de Marseille, ils sortent « négatifs » dans 30 à 40 % des cas !
Cela veut dire qu’au moins 30 à 40 % des cas positifs en France ne font que signaler une ancienne infection, avec un virus qui n’est plus du tout actif !
Et si on adoptait une norme encore plus stricte, à 25 cycles, il est probable que 90 % des cas positifs disparaîtraient, purement et simplement[2] !
Donc, s’il y a beaucoup de cas et peu de morts, c’est d’abord parce que certains cas positifs… n’en sont pas !
Argument n° 3 : le virus a muté, et semble moins dangereux
Mais il y a probablement une deuxième raison… et c’est que le virus a muté !
C’est le Pr Raoult lui-même qui l’a annoncé dans une vidéo postée le 8 septembre sur Youtube.
C’est manifestement une vérité qui dérange car :
- Youtube a immédiatement censuré cette vidéo – puis accepté, finalement, de la republier ;
- L’inénarrable Pr Karine Lacombe, égérie de Big Pharma, s’est empressée de contredire le Pr Raoult : « Le virus n'a pas muté et est exactement le même»[3] ;
- Et le Premier Ministre a enfoncé le clou, dans son allocution du 11 septembre : « Tout confirme que le virus n’a pas baissé en intensité».
C’est un mensonge du Premier Ministre, probablement destiné à maintenir la vigilance des citoyens (et à avoir une rentrée tranquille).
Car l’équipe de chercheurs de l’IHU de Marseille sait de quoi elle parle.
Depuis février, elle a séquencé près de 700 génomes entiers du virus[4].
Et leur conclusion est formelle : « les séquences de l’épidémie de février à mai ont majoritairement disparu, et celles de l’épidémie actuelle (juin-août) appartiennent à de nouveaux génotypes ayant un taux de mutation beaucoup plus élevé ».
En clair, le virus qui circule aujourd’hui est très différent du virus de Wuhan de février dernier.
C’était parfaitement prévisible : dans la plupart des épidémies virales, le virus tend à muter vers une forme moins agressive.
Et pour le Pr Raoult, c’est clairement ce qui est en train de se passer :
« Depuis juillet, et l’apparition de ce deuxième acte, les génomes que nous avons ne sont pas les mêmes que ceux que nous avions avant, et ce n’est probablement pas une mauvaise nouvelle. »
« Les mutations que nous voyons sont associées avec la dégradation des organismes du virus. Quand ça se passe, c'est que ça va mal pour la bestiole »[5].
Donc, le virus a bien muté, et il est certainement moins dangereux qu’avant.
Ce qui est une double mauvaise nouvelle pour les fabricants de vaccin, soit dit en passant.
Argument n° 4 : la majorité de la population a probablement DÉJÀ été infectée
Cela dit, même si le virus n’avait pas muté, il ne faudrait pas craindre une deuxième vague géante.
Pour une raison simple : c’est qu’une grande partie de la population a déjà été infectée !
Officiellement, on vous dit que 5 à 10 % des Français ont été infectés[6].
Ces chiffres viennent des mesures des anticorps anti-Covid, réalisés en mai-juin dernier.
Le problème de ces chiffres, c’est que beaucoup de gens n’ont pas d’anticorps dans le sang même, même s’ils ont bien été infectés par la Covid :
- Soit parce qu’ils ont été très peu touchés, sans symptômes, et qu’ils n’ont même pas eu besoin de développer d’anticorps ;
- Soit parce que les anticorps ont disparu – ce qui est le cas pour la majorité des gens, qui perdent leurs anticorps au bout de quelques semaines (encore une mauvaise nouvelle pour le vaccin)[7].
Bref, on est probablement très proche d’une immunité collective en France, surtout là où le virus a déjà beaucoup circulé, notamment en Ile-de-France et dans le grand Est !
On le voit déjà dans les chiffres actuels : les hospitalisations Covid sont au plus bas à Paris et à Strasbourg, alors qu’elles remontent dans les villes qui ont été peu touchées par la vague de mars-avril, comme Nice, Marseille, Toulouse ou Bordeaux.
Rappelons aussi que beaucoup de gens – les enfants en particulier – ont certainement déjà une immunité croisée, grâce aux coronavirus qui circulent habituellement et donnent des rhumes.
Bref, cela fait beaucoup d’arguments contre la possibilité d’une deuxième vague aussi mortelle que la première !
Certes, les régions de France où le virus a peu circulé ne sont pas à l’abri d’une relative résurgence, surtout avec l’hiver qui approche.
Mais il n’y a aucune raison de penser qu’on pourrait revivre la gravité de la pandémie de mars-avril dernier.
Aujourd’hui, « quand on teste et qu’on traite les malades, la mortalité est extrêmement faible », a résumé le Pr Raoult[8], qui n’est pas inquiet pour un sou.
Cela n’empêche pas d’être vigilant et prudent.
Avec les épidémies et les virus, on n’est jamais sûr de rien.
Mais c’est une raison suffisante pour arrêter de créer l’hystérie et la psychose dans la population !
Surtout qu’on a sous les yeux l’exemple réussi d’un pays qui n’a pas cédé à la panique : la Suède !
Argument n° 5 : la preuve par la Suède
La Suède a refusé de céder à la panique, et n’a pas confiné sa population.
Là-bas, tout est resté ouvert : les écoles, les restaurants, les cinémas.
Bien sûr, le gouvernement suédois a recommandé les gestes barrières élémentaires, et a interdit les rassemblements de plus de 50 personnes.
Mais la Suède n’a pas imposé le masque dans les transports en commun… et encore moins à l’air libre.
Et le résultat est là : la Suède n’a pas eu plus de morts de la Covid par habitant que l’Italie ou l’Angleterre, qui ont méchamment confiné.
De plus, on fera les comptes à la fin de l’année, mais je parie que la Suède a eu beaucoup moins de morts causées par le confinement – comme des crises cardiaques non prises en charge, des suicides causés par l’isolement, etc.
Quoi qu’il en soit, l’épidémie semble terminée en Suède.
Ces derniers jours, la Suède avait 13 personnes en réanimation, et environ 2 morts par jour, en moyenne.
Voici l’évolution du nombre de morts :
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