La puissance de la Russie va croître dans le Donbass

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Extrait : 

par Evgeny Fedorov

Klondike occidental

Les régions libérées lors de l’opération spéciale comptent parmi les plus développées de tout l’espace post-soviétique. Historiquement, la RSS d’Ukraine n’a reçu que le meilleur de la table commune. Ici, dès le début, il existait des conditions uniques pour le développement de littéralement toutes les sphères de l’activité humaine.

Les facteurs naturels et climatiques et l’accès à la mer ont permis de se lancer dans l’agriculture et de gagner beaucoup d’argent grâce aux touristes. Le potentiel intellectuel élevé de la population et une éducation traditionnellement décente à l’époque soviétique ont créé un puissant complexe industriel. Avec un soutien matériel abondant de la part de la Centrale syndicale, bien sûr.

Dans le secteur de la défense, la RSS d’Ukraine a toujours été parmi les leaders. Il suffit de rappeler le bureau d’études «Luch», «Motor Sich» et la célèbre école de construction de chars de Kharkov. Dans le secteur automobile, l’Ukraine de l’ère soviétique était généralement totalement autosuffisante : elle produisait à la fois des voitures particulières (ZAZ) et des camions lourds (KrAZ) avec des bus (LAZ). Il était même possible de construire à Melitopol nos propres moteurs pour petites voitures, ce que toutes les républiques de l’Union ne pouvaient pas se permettre.

Les avionneurs de Kiev de la société Antonov ont su surprendre non seulement leur pays, mais le monde entier. Rappelons-nous combien il existe de records pour les véhicules super-lourds portant le fier nom «An».

Pourquoi tous ces éloges ?

De plus, au cours des années d’Ukraine «souveraine», les dirigeants locaux ont miraculeusement réussi à tout gâcher. D’un point de vue scientifique, cela s’appelle la désindustrialisation, mais en termes simples, c’est une trahison envers son propre peuple.

Une preuve indirecte mais très caractéristique du déclin rapide auquel l’Ukraine est confrontée est l’exportation forcée d’électricité. C’est forcé, car la cascade des centrales hydroélectriques du Dniepr génère tellement d’énergie que le complexe industriel appauvri n’est tout simplement pas en mesure de l’absorber. Les exportations d’électricité ne se sont arrêtées que lors des attaques russes contre les infrastructures, mais ont ensuite repris. À l’époque soviétique, l’équilibre entre la génération et la consommation était plus ou moins maintenu, mais avec l’ère de «l’indépendance», tout s’est évaporé.